C’est vrai, c’est étrange comme on change, sans même y penser... un pied à terre, revenir au pays après quelques années d'exile humanitaire. un changement, un renouveau pour le bien du pays, pour ses hommes en quêtes d'aides. enfin, remettre un pied à talum, revoir la ville aussi meurtrie que par le passé, voir ses ruines aucunement changée. ainsi va la vie, certaine chose ne change jamais. il est revenu, pour la bonne cause pour aider à reconstruire ce qui vient d'être détruit sous cette vague immense qui a trouvé son nid. des débris qui caresses, le sol, l'odeur putride des cadavre d'animaux séchant sous le soleil brûlant. une scène qu'il connait trop bien, ses mains sales l'ai ayant trop souvent caresser pour tenter de redonner un semblant de vie à un endroit presque mort. il avance ramasse, soulève jette, recommence inlassablement pour nettoyer cette place ayant subit les dégâts d'un océan déchaîné. il s’arrête un instant s'installe à l'ombre de ce soleil brûlant, une pause enfin, le temps de reprendre le souffle de nettoyer ses mains pour changer de cape et se mettre à construire de nouveau abris pour de pauvres gens ayant tout perdu. c'est la même histoire à chaque fois, il nettoie et construit pour finir sa journée sous une tente sentant encore la pluie. la matinée passe, les muscles se tirailles sous les efforts surhumains qu'il doit faire inlassablement pour avancer, pour que cette nuit cette pauvre famille puisse dormir à l'abris d'une futur pluie. il tape, monte, grimpe, passant parfois une main sur son front pour retirer la transpiration qui guette inlassablement de chuter de son visage. la chaleur et insurmontable et doucement il doit stopper sa construction pour se poser un moment. de l'eau vient alors rapidement trouver sa bouche après quelques salutations et quelques sourires en direction des personnes qui se battent pour la survie. un instant de repos, un instant de répit pour observer la masse de monde qui s'affaire à rendre la vie possible. un nouveau sourire vient à ses lèvres buvant une nouvelle gorgée de sa bouteille. il reste là un moment observant la foule qui s’active tel une fourmilière prêt à tout pour leur reine. alors que ses yeux vagabondes de silhouette en silhouette l'une se détache alors du paysage pour venir éclater en plein son visage. elle. que fait elle là, au milieu des décombres d'une plage ou l'on tente de redonner un sens ? que fait elle là, debout à regarder les hommes et femmes travaillaient ? que peut bien elle faire là, non loin de lui, debout, a l'allure bien trop élégante pour se poser là ! il respire un coup puis un autre comme tentant de reprendre ses esprits, ne comprenant guère cette apparition insolite ! il prend alors son courage à deux mains déposant sa bouteilles dans son sac, se levant et se dirigeant alors vers elle. le voici si proche, sentant déjà son parfum caresser ses narines comme à l'époque. lui, sale et puant osant à peine poser sa main sur son épaule pour qu'elle se retourne. 《 kath ? 》 il laisse alors planer un silence plongeant enfin son regard dans le sien. 《 c'est bien toi ? 》 il ne pouvait en croire ses yeux, elle était bien là devant lui et pourtant cela semblait irréel. des années étaient passés depuis leur dernière rencontre et beaucoup trop de chose avait changés.. pour le meilleur, ou dans leur cas, pour le pire..

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